La femme à la bûche



Inspiré du personnage de la femme à la bûche dans la série Twin Peacks de David Lynch, cette pièce est une relecture des représentations des paysage occidentaux et de leurs histoires. Je chante, je parle, je marche en projetant des images circulaires fixes et mobiles de différentes natures : un tableau de Caspar David Friedrich, une photographie d’une femme géologue en Antarctique dans les années 60, un marcheur, un travelling d’une rue de Grenade, le plan fixe d’une montagne éboulée (...)

Les images proviennent d’un petit vidéoprojecteur inséré dans une Bûche de bois que j'oriente aux rythmes de mes paroles et de mes pas. Comment ont évolué nos perceptions du paysage ?

La femme à la Bûche développe un questionnement sur les pratiques du paysage. Elle vient en contrepoint de l’histoire théorique et conceptuelle du paysage en s’appuyant sur l’expérience vécue du terrain. Anciennement, les paysages étaient des lieux vivriers, des lieux de cueillettes, des lieux de récoltes, des lieux de pêche ; et nous étions dans ces paysages. Nous étions un élément parmi d’autres, sans hiérarchie particulière. À quel moment sommes-nous mis hors du paysage ?
La narration en jeu oscille entre la reprise de certaines citations de la femme à la bûche, du chant, des silences et de la parole. Ces matières se sont construites à partir du montage des images projetées. Les paroles de la Femme à la bûche -issue de la série- viennent donner une lecture inattendue des images. Ce personnage, qui a l’air irrationnel et un peu barré, s’avère aussi détenir les clés de l’intrigue au sein de la série grâce à son intuition et sa capacité à prédire le futur. La partition reste ouverte et continue de s’alimenter en suivant les rencontres, le vécu, les lectures et les contextes.




La femme à la Bûche se joue dans des espaces intérieurs petits et grands, dans le noir, pour un public de 15 à 20 personnes.

Performance, corps, voix et images
Durée : 20 min
Création et interprétation : Lucie Lintanf
Réalisée dans le cadre du DNSEP des Beaux-Arts de Nantes


Mark