« J’ai eu dernièrement la sensation que le corps sonore et dansant existent pleinement, quand je les traverse avec une certaine vulnérabilité, avec une émotion, une histoire secrète ou partagée, quand un fragment d’intime me déborde un peu, mais en restant dans mon rôle de tortue à la carapace bien solide. Je suis régulièrement touchée quand je vois quelqu’un qui joue dans cette zone frontière et contradictoire entre ce potentiel débordement et cette nécessaire protection. Si vous trouvez cela un peu trop sérieux, je vous l’accorde, je n’ai jamais vraiment su si le plus profond de l’être se trouve dans l’action la plus plus légère et banal ou la plus consciencieuse et sérieuse ».

Nous travaillerons sur le besoin, la croyance et l’émotion que nous mettons dans nos danses et nos sons avec l’appui d’histoires, communes, individuelles, réelles ou inventées. Avec comme toile de fond : rater encore et encore, tenter autrement, faire avant tout Avec nos manières de dire, nous écrirons des textes à plusieurs mains, nous les partagerons les mettrons en mouvement dans nos corps sonores et mouvants.

En résonance avec le spectacle BrÜte,  Je demande: Comment partir de soi, se raconter afin de soulever des questions qu’il nous anime de transformer collectivement au plateau?

Raconter est un acte de transformation des récits : omettre, exagérer, fictionner, mentir, dire spontanément, redire, répéter, revenir sur ce qui a été dit, dévier le récit, faire frictionner le vrai et le faux ; et ce afin de se procurer une liberté, celle d’imaginer et de composer entre le vécu et l’inventé.
À travers l’écriture de partitions (méthode des tasks-partitions), nous jouerons des tours à notre petit cerveau pour laisser la place aux corps.

Raconter puis danser / danser sans dire / faire danser ses dires / chanter sa danse / danser puis raconter / dire à moitié et danser / danser et raconter en même temps.

La premier atelier MULTIPISTES à eu lieu grâce à l’invitation de Mi-fêtes Mi-affaires à douarnenez en avril 2024